Il existe des rencontres impromptues
Il existe des rencontres impromptues, une œuvre apparaît, un auteur s’en empare, un texte nait, un autre lui répond et ainsi de suite, hasard ou pas, tout le monde s’en mêle - c’est évidemment succulent - et une nouvelle œuvre apparaît.
Et puis voilà le tout qui voyage, se retrouve exposé et annoncé par Ouest-France.
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Six peintres et sculpteurs, cinq poètes, dont votre serviteur, enluminent les rencontres d’art dans le cadre des Journées du Patrimoine du Pays des Moulins. Leurs œuvres seront notamment visibles du 4 au 31 Juillet dans l’église romane de Sallertaine. Et si vous passez par-là, je vous invite vivement à vous y rendre.

Un grand merci à Jacques Kerzanet, les poètes qui se sont pris au jeu (dont me très chers amis vendredistes) et les plasticiens, je me délecte tant de ces joutes, ces échanges, cette émulation, quelle si belle sensation. Que j’aime ces rencontres, quand la poésie et l’art se diffusent tels une muse.
Pour garder une trace de cela, je vous divulgue ici quelques extraits de ces échanges, qui pourront certainement être complétés (Jacques, Pascaline, Sonia, Astrid, Muriel, Gervaise ?) , je n'ai pas tout récupéré.
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Le (shûfä) 梳髮 de la chute de cathédrales d'estacades qui offre la joute oratoire entre Muriel Thirion et Jean Leznod :

Et le Pays se joncha de cathédrales Et de lances et de piques vers Dieu tournées Vergues et voiles lasses ne sais plus si je pars ou si je vais.
Les femmes en deuil
Noires de pleurs
La mort au seuil
Noires de pleurs
La mort au seuil
De cette si jeune pâleur
le navire condamné à quarante vagues
sèche et rouille ...
sèche et rouille ...
Un rivage
Une trace sotte
De ce ravage
Une trace sotte
De ce ravage
Pâle douleur fièvres gémissantes
la mer m'est à jamais donnée
voile de peur
et pourtant de là-bas en pleurs,
elles me font signe...
la mer m'est à jamais donnée
voile de peur
et pourtant de là-bas en pleurs,
elles me font signe...
Ah les sirènes endiablées
J'irai vers elles le leste au pied
Un boulet éclatant, délivrant
Enlacés sur un fond d'océan
J'irai vers elles le leste au pied
Un boulet éclatant, délivrant
Enlacés sur un fond d'océan
Muse camarde... oust, oust
C'était un petit navire
Qui bravât les flots
Une coquille ivre
De rhum, hissez matelots
La grand-voile, le foc
On verra du pays
Des otaries, des phoques
Chantait l'iodée mélodie
Quand la houle s'annonça
Par un bruit sourd d'entrailles
Des profondeurs de l'océan enhardi
Buvez, souquez moussaillons, quelle pagaille !
Et le ciel gronda de là-haut
Ça ne va pas du tout toussa
Chanter à tue-tête sur un bateau
Alors que la tempête guète là !